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Publié le 04 décembre 2020
Depuis deux ans, Stéphane Ponge est président de la coopérative d’horlogers et de bijoutiers Synalia. Il explique les transformations en cours au sein du groupement, qui ont toutes pour objectif de permettre aux adhérents de mieux performer dans leurs affaires.
Stephane_Ponge_Synalia

Depuis peu, Synalia propose un accompagnement financier concernant les achats fournisseurs. Pourriez-vous nous expliquer ce mécanisme ?

En bijouterie horlogerie, le poids du stock peut représenter jusqu’à 50 % du chiffre d’affaires d’un magasin ! La centralisation des paiements était supportée par le depuis la création de Synalia. Dans un souci de sécuriser la , nous avons décidé d’avoir recours à un partenaire bancaire qui sert de mandataire au paiement pour toutes les factures des associés. Ce dispositif donne de la flexibilité, de la simplicité et est une garantie pour tous.
Tout d’abord, cela apporte de la souplesse à tous nos associés qui ont désormais un délai de paiement de 90 jours sans frais et tous leurs achats sur un seul relevé facile à pointer. En cas de coup dur, l’associé peut bénéficier d’un délai jusqu’à 150 jours.  Nos fournisseurs apprécient la réactivité du mécanisme car ils sont payés en 10 jours. Ils ont facilement adhéré à ce dispositif qui a, certes un coût, mais qui apporte un réel service aux fournisseurs et permet un rapport de confiance renforcé avec les bijoutiers de Synalia.

Mis en place en mars 2020, nous avons pu voir les bénéfices de cette centralisation des paiements dès le mois de son lancement puisque nous avons connu le confinement avec la fermeture totale de nos magasins. Mieux encore, comme la coopérative ne porte plus le risque financier, elle affiche une santé financière plus solide qui permet de soutenir les projets d’investissement et les relations avec les banques.

Il y a quatre ans, Synalia a racheté en propre un groupe de 40 bijouteries. Comment avez-vous décidé d’intégrer ce réseau à votre coopérative ?

Racheter ce réseau s’inscrit dans une stratégie que nous qualifions de « mouvement d’eau vive ». Dès l’acquisition de ce réseau, nous avons décidé de céder des points de vente à nos adhérents. Nous avons « rafraichi » les magasins, actualisé l’offre produit, passé au concept de nos enseignes en fonction des situations. C’est une manière pour nos associés de faire de la croissance externe.

Ce rachat permet également à nos associés existants d’acheter plus facilement et en confiance un magasin dans leur secteur géographique. Nous avons l’exemple d’un commerçant, qui est initialement situé en centre-ville et qui a pu racheter une nouvelle affaire dans une galerie marchande à proximité de son 1er magasin. Sans Synalia, qui est un gage de réassurance pour le bailleur et les banques, il n’aurait pas eu la possibilité de le faire.

Gérer la coopérative avec le souci permanent d’être apporteur d’affaires pour nos associés, voire générateur de croissance externe pour chacun, est notre priorité

Comment vivez-vous cette année 2020 teintée par une crise sanitaire sans précédent ?

Après le 1er confinement, la reprise de l’activité a été au rendez-vous. Le groupement a été très actif afin de permettre à chacun de faire une belle réouverture. Synalia a décidé d’annuler les cotisations et a assuré le soutien des associés en les accompagnant dans l’obtention des PGE, la négociation avec les assureurs et les bailleurs. Nos équipes au siège, ont remis à plat toute la communication et les périodes de confinement ont été utilisées pour permettre la formation des conseillers de vente. C’est important de remettre tout le monde en jambe et de les aider à savoir comment vendre avec les gestes barrière ou encore vendre à distance avec le visio Shopping par exemple. Avant le 2ème confinement, bon nombre de nos magasins avaient récupéré quasiment 80 % et plus du chiffre d’affaires perdu.

Ce 2ème confinement a été impactant. Noël représente 30 % du chiffre d’affaires de nos magasins. Dès la mi-novembre, nous sommes principalement sur des achats pour les fêtes. En plus du préjudice économique, l’impact sur le moral de nos commerçants est important… surtout au moment où nous ne savions pas quand nous allions pouvoir rouvrir. C’est pourquoi nous avons renouvelé les visioconférences avec tous nos associés, de sorte à garder le lien et nous soutenir. C’est la force de la coopérative.

La digitalisation de Synalia est en marche. Que pouvez-vous nous en dire ?

Nous sommes en train de travailler sur plusieurs projets qui vont permettre d’accélérer le digital au sein de la coopérative et de nos réseaux. Le premier chantier est celui de la Gestion de la Relation Client (CRM). Permettre d’avoir un référentiel client unique afin de créer un dialogue cohérent et omnicanal avec le consommateur est un sujet important pour nous. Nous avons aussi le souhait de profiter des avantages d’un réseau comme le nôtre pour l’intégrer à un dispositif de commerce unifié et permettre de fluidifier toujours plus le parcours client. Il est primordial d’avoir une vraie cohérence dans la promesse d’enseigne, quel que soit le média ou le lieu d’achat.

Ce qui nous amène à un autre chantier qui est la refonte des plateformes Web de nos trois enseignes pour des raisons de performance et expérience client. Elle doit être la meilleure possible, que ce soit sur la toile ou dans les magasins. Comme le , le Web, associé à une offre produit pertinente, doit faire le lien avec le client et être apporteur d’affaires pour nos s. Cette année 2020 a conforté le groupement dans ses choix, voir le digital pour un axe moteur pour le développement de nos associés. Gérer la coopérative avec le souci permanent d’être apporteur d’affaires pour nos associés, voire générateur de croissance externe pour chacun est notre priorité.

Synalia en chiffres :